PASSIRAC
Une Heureuse Nature
La famille Talleyrand, princes de Chalais, seigneurs de Grignols a fortement marqué de son empreinte l’histoire régionale et nationale. ¤
Charles-Maurice de Talleyrand et Chalais
Aux confins de la Saintonge, du Périgord et de l’Angoumois, le château des Talleyrand-Périgord était stratégiquement très important.
Sans être vraiment lié à Passirac, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (1754-1838) a passé une petite partie de son enfance à Chalais dans le château appartenant à la famille des Talleyrand-Périgord, princes de Chalais. Il relate le séjour qu’il fit de 1758 à 1760 chez son arrière-grand-mère, la princesse de Chalais et petite fille de Colbert, pour qui il éprouvait une profonde admiration. Il décrit la vie qui régnait dans ce vieux château et les us et coutumes encore de rigueur au sein de la minuscule cour qui entourait la vieille princesse.
Ce bref séjour lui a toutefois laissé des marques profondes comme l’attestent les propos tirés de ses mémoires :
« …Le temps que j'ai passé à Chalais a fait sur moi une profonde impression. Les premiers objets qui frappent les yeux et le cœur de l'enfance déterminent souvent ses dispositions, et donnent au caractère les penchants que nous suivons dans le cours de notre vie… »
« … si j'ai gardé en différentes circonstances quelque élévation sans aucune hauteur, si j'aime, si je respecte les vieilles gens, c'est à Chalais, c'est près de ma grand'mère que j'ai puisé tous les bons sentiments dont je voyais mes parents entourés dans cette province, et dont ils jouissaient avec délices. Car il y a un héritage de sentiments qui s'accroît de génération en génération… »
« … J'appris à Chalais tout ce qu'on savait dans le pays quand on était bien élevé; cela se bornait à lire, à écrire et parler un peu le périgourdin. J’en était là de mes études quand je dus repartir à Paris. Je quittai ma grand’mère avec des larmes que sa tendresse me rendit. Le coche de Bordeaux me ramena en dix-sept jours comme il m’avait amené……. »
Talleyrand, homme politique de premier rang lors de la Révolution française et de l’Empire napoléonien, est resté dans l’Histoire comme un fin diplomate. Grâce à son habileté et ses qualités de négociateur, il parvint à défendre aussi bien ses intérêts parmi les neuf régimes à la tête de la France de 1789 à 1838, que ceux de la France face aux autres monarchies européennes.
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