PASSIRAC

 

Une Heureuse Nature

 

 

§ ARTICLES - 2008

2008 - Article 

 

Il y a cinq ans, la petite commune de Passirac, riche de 227 habitants, s'était déjà dotée d'un logo. Une commission communale avait alors délibéré sur les principaux symboles à retenir, identifiant au mieux le territoire passiracais, et confié la réalisation du projet à une habitante retraitée, Anny Bergerolle. Parmi les maquettes présentées, l'une d'elles avait fait l'unanimité des conseillers.

 

Le conseil municipal vient dernièrement de retenir le principe d'un blason, conçu par la même personne, talentueuse peintre à ses heures, mais aussi passionnée d'héraldique.

 

Pourquoi un blason en plus du logo?

 

Alors que le logo est l'expression d'une identification moderne de la commune, le blason repose sur des bases d'origine historique, avec une forte identification locale par représentation de symboles historiques ou géographiques» explique la conceptrice. Le logo est d'ailleurs maintenant couramment utilisé pour orner le papier à lettres, les enveloppes, les convocations, le bulletin municipal semestriel,... «Passirac, une heureuse nature» proclame-t-il. Réalisé sur de grands carreaux de terre cuite, il orne avec bonheur une fenêtre aveugle de la nouvelle Salle municipale.

 

Concernant l'aspect du nouveau blason, «J'ai utilisé la forme la plus courante, celle de l'écu, en usage depuis le Moyen Age, commente Anny Bergerolle, Le fond azur rappelle les couleurs des Valois et de notre Saintonge. A l'intérieur de l'écu, «les meubles» s'appuient sur des choses simples qui symbolisent la commune. «Notre monument le plus important est sans nul doute l'église Saint-Pierre dont les origines remontent à 1077 et dont l'édification est liée à celle de l'abbaye bénédictine Saint-Etienne de Baignes. Beaucoup de modifications au cours des neuf siècles écoulés, mais elle est le fruit d'une histoire et d'un terroir». Sur le blason, Passirac est ainsi représentée par deux clés, les attributs de Saint-Pierre. En dessous, une fontaine cerclée d'or rappelle celle qui au lavoir, passait pour avoir le pouvoir de guérir les furoncles. Quant à la partie supérieure, dans le bandeau, le chef losangé d'or et de gueules (rouge) montre le rattachement à la famille Taillefer d'Angoulême.

 

La devise qui est venue s'adjoindre à l'œuvre, «Inter duas aquas», figure sur d'anciennes cartes et souligne que Passirac est traversée par la ligne de partage des eaux entre le bassin de la Charente et celui de la Garonne.

 

«Une devise qui m'a donné l'autorisation, par la commission héraldique, que l'écu soit surmonté de tours, au nombre de trois car nous ne sommes qu'une simple commune» explique Anny Bergerolle.

Des heures de recherches, de réflexion, mais un blason à la composition claire, sobre et lisible. Peints de sa main sur un carreau de terre cuite, des exemplaires du blason ont été remis à chaque conseiller lors de la dernière réunion.

 

«Le projet de donner des noms aux rues du village est en cours, annonce le maire Dominique de Castelbajac. Le blason figurera aussi sur les plaques de ces rues.»

 

Jean-Yves Delage ¤ - Charente Libre du 16 Juin 2009