2011 Année hors norme

Après deux années de disette, l’année 2011 fut exceptionnelle. En effet nous avons eu deux grosses « pousses » :

L’une estivale et l’autre tardive mais automnale.

Les pousses sont très dépendantes de la météorologie de l'année en cours et même de celles des années précédentes...

On peut identifier trois facteurs déterminants :

• Il faut que le champignon subisse un choc (thermique ou hydrique) pour qu'il initie sa fructification. Après le choc, il faut compter 10 à 15 jours suivant la température pour voir apparaître les premiers cèpes. Pour une température du sol de 15 à 17 degrés, il faut compter 12 jours.
• Un autre facteur important est l'hygrométrie du sol. Si le sol est trop sec, la pousse n'aura pas lieu ou elle sera peu intense. Généralement une pluie de 30 mm d'eau permet d'hydrater un sol sec pour espérer une pousse, mais cela dépend également de la nature du sol... Bref ce facteur est très dépendant du lieu où l'on se trouve !
• Le troisième facteur est l'état du stock mycélien dans le sol. Si il n'y a pas beaucoup de mycélium disponible pour faire un champignon, même d'excellentes conditions climatiques ne donneront pas de belles pousses.

A présent, il faut distinguer les diverses espèces de cèpes car elles ne vont pas réagir de la même manière aux conditions climatiques :

Le Boletus Edulis (cèpe de Bordeaux) est sensible aux chocs thermiques associés ou non à de la pluie. Si la température moyenne du sol descend assez rapidement à 15 °C ou plus bas, le déclenchement de la pousse est engagé. A ce moment là, si l'hygrométrie du sol est suffisante, on voit apparaître les premiers cèpes 12 jours après. C'est pourquoi ce cèpe apparaît plutôt en automne car les températures du sol de 15°C ne s'observent que vers la mi septembre. A noter que la pousse peut être cassée si la température du sol remonte trop vite et trop longtemps vers 20°C dans la semaine qui suit le choc thermique.

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