PASSIRAC

 

Une Heureuse Nature

 

 

§ HISTOIRE

Ecoles de Passirac

 

2020

Michel Herbreteau vient de transmettre quelques souvenirs de son enfance passée à l'école de Passirac.

(voir les années 1959-1961 + l'encadré du § consacré à la maison familiale).

 

D'autres anecdotes reviennent à sa mémoire :

 

Les pigeons !

Madame Feurion , l'institutrice que j'ai eue en CM2 juste avant sa retraite avait quelques pigeons chez elle.

 

Elle en mangeait un de temps en temps. Cependant elle avait des difficultés pour tuer le volatile. Alors, pendant la classe, elle demandait à un de mes camarades de classe, Bernard , de faire l'opération d'étouffement du pigeon.

Bernard, sans hésitation, récupérait le pigeon, se mettait au fond de la classe, et réalisait la tâche rapidement en nous tournant le dos.

Devinez quel métier a fait Bernard ensuite :

tueur à l'abattoir !!

 

Surprise dans la poche !

En CM1 c'est Mme Sardin qui nous enseignait. Un jour d'hiver, un porc est abattu chez mon ami Stéphane.

En grand blagueur, il est arrivé à l'école avec la queue du porc. Profitant de l'absence d'une minute de Mme Sardin, il est allé déposé la queue dans une des poches du manteau de notre institutrice. Je vous laisse imaginer sa réaction en mettant sa main dans la poche de son manteau en sortie de classe. Tout le monde a entendu le hurlement qu'elle a poussé à ce moment là et on se demandait bien pourquoi.

 

Sur le chemin de l'école !

En grandissant nous avions échangé la marche à pied contre la bicyclette. Pour venir à l'école il fallait gravir cette côte dure qui monte au Châtelard depuis Chambrois à travers bois. Alors, on appuyait fort sur les pédales et en tirant sur les poignées du guidon. Nous avions allégé un peu cet effort en zigzaguant sur la largeur de la route ce qui faisait un chemin plus long mais moins pentu. Or un matin, le facteur M Boulet était de service pour remplacer M Pidou occasionnellement et nous n'étions pas au courant.  M Boulet descendait vers nous à bicyclette. C'est alors qu'au détour d'un virage, il a vu le spectacle de nos zigzags sur la route. Il s'est arrêté pour nous grondé , mais ... le soir tous les parents étaient au courant. Nous avons eu une deuxième remontrance.

 

Les fraises des bois !

Sur la route du retour, au printemps, les fraises des  bois apparaissaient sur les bords de route, en particulier dans le passage en sous bois qui descend vers Chambrois. A la sortie de l'école, ces fruits goûteux nous faisaient aller vite tel un sprint pour en avoir le plus possible.

 

Merci à Michel de nous avoir rapporté ses souvenirs d'enfance qui rappelleront à beaucoup d'entre nous, les bons moments passés à l'école de Passirac. Autant de souvenirs magiques qui font dire que c'était quand même bien l'école à cette époque.

souvenirs recueillis par Anny Bergerolle février 2020.

 

2012

bonjour Valérie 

¤ Valérie Grolier
¤ Valérie Grolier

Avec un effectif de 24 GS/CP, Valérie Grolier n'assurera que trois jours hebdomadaires pour cette année 2012 et sera suppléée le lundi par Vanessa Jacques.

Déjà beaucoup de projets pour une maîtresse proche de la nature et de l'environnement.

« Nous allons conduire des activités communes avec la classe voisine de CP/CE1 de Magaly Guay à Oriolles qui appartient au même regroupement pédagogique du Brossacais, confiait-elle. En particulier, en découverte du monde, un projet axé au fil de l'année sur les quatre éléments. » Des sorties aussi sont au programme.

ref. CL ¤

au revoir Christophe 

extrait de la chanson d'Hugues Aufray

¤ Christophe Gentreau
¤ Christophe Gentreau

 

Durant 18 ans consacrés à l'initiation de l'écriture et de la lecture, Christophe Gentreau a vu défiler de nombreux enfants et n'a jamais perdu l'enthousiame d'enseigner. Christophe va poursuivre sa carrière à Condéon et pour la rentrée 2012-2013, Valérie Grelier est nommée pour lui succéder.

2011

 

Les années passant, les couleurs de la fresque du préau de l'école, peinte en 2003, ont perdu de leur éclat.

 

Remise en couleur des murs en juin 2011 et décoration du dernier mur du préau par Anny Bergerolle.   

2009

2003

¤ photo montage 2011
¤ photo montage 2011

il a été décidé de décorer les murs du préau de l'école de Passirac.

Tout au long de l'année, les enfants ont proposé des dessins à leur instituteur Christophe Gentreau afin qu'ils soient reproduits sur les murs par Danielle Hilairet, ce qui fut fait en juin 2003. 

1993 

Passirac reçoit son nouvel instituteur Christophe Gentreau, dont les grands-parents habitent Marselaine, et qui vient de passer une année à Châteauneuf puis à Chantillac.

 

1983 - 1990 

Les enfants rencontrent leur nouvel instituteur Michel Kahn 

1959 - 1961 

Les arrières grands-parents de Michel Herbreteau ont fait partie d'un courant de migration de la Vendée vers la Charente. Ils se sont installés à proximité de Passirac "chez Beléteau" et l'école de Passirac était la plus proche de leur domicile.

Michel se remémore son premier jour de classe, il avait 5 ans et demi : 

 

" En ce début de septembre de l'année 1959, Lucienne, ma mère me prépare pour mon premier jour d'école à Passirac.
Je suis heureux à l'idée d'apprendre et un peu inquiet même si ma grand-mère Mémé m'a décrit comment cela est organisé.
C'est aussi la première fois que je vais rencontrer beaucoup d'autres enfants que je ne connais pas.

Pas de frère ou de sœur pour m'expliquer.
Ma mère a préparé un cartable avec un cahier, un porte plume, des crayons, deux grandes tranches de pain roulées dans un torchon, une gourde remplie d'eau aromatisée avec un peu de vin de la ferme. Il y a aussi un goûter pour le retour à pied.
Ma mère m’emmène avec un cyclomoteur. Je suis juste assis sur le porte-bagages et je m'accroche à elle pour ne pas tomber.

La route n'est pas goudronnée et ça se sent par les vibrations.

 

À mon arrivée, j'entends beaucoup d'enfants rire, courir, chahuter. Ma mère me présente à l'institutrice Mme Boudin et me laisse dans la cour parmi les autres. Elle est partie ! c'est alors que l'émotion est à son comble, et je pleure en appelant Maman ! Mme Boudin me rassure.
Heureusement, une fille, Françoise,  qui a déjà passé un an avant moi,  vient me guider dans cette nouvelle situation avec beaucoup de gentillesse.
A midi, nous déjeunons  à la cantine équipée de longues tables et de bancs. Nous sortons du sac le pain et la bouteille.
Dans une autre pièce, Mme Baudet, la cantinière, a préparé un plat d'entrée avec des crudités, puis un plat principal avec de la viande et des légumes, et un fruit.
À la fin de la journée, je rentre à la maison avec de nombreux enfants plus âgés qui ne vivent pas très loin de mon chemin. Nous sommes ainsi  sept élèves ensemble. Les plus vieux veillent sur les plus jeunes. La distance de l'école est de 3,5 km.
Les jours suivants, nous nous retrouvons le long du trajet comme une belle équipe pour revenir à l'école."

1959

Les enfants étaient réunis en fin d'année pour fêter Noël autour du sapin et devant une bonne tasse de chocolat chaud.

1958

Construction d'une maison familiale rurale d'agriculture

Afin que les enfants issus du monde rural ne soient pas coupés d'une scolarité nécessaire pour leur avenir, la construction d'une maison familiale rurale d'agriculture a été envisagée et réalisée en 1958 dans le prolongement de l'école St Louis.

Ce bâtiment comprenait des salles de cours, un gymnase, des dortoirs à l'étage.

Les cours, suivis par une quarantaine d'élèves répartis sur 2 classes, étaient dispensés en alternance. Les matières étudiées à la maison familiale étaient en relation avec les études du milieu de vie, un acte précurseur.

Chaque élève devait tenir un carnet des activités de formation et devait le faire viser régulièrement par les moniteurs et monitrices de la maison familiale, les parents et les responsables de stage du milieu de vie.

Les appréciations et commentaires étaient là pour encourager ou recadrer éventuellement l'élève tout au long de sa scolarité.

 

Sur ce carnet, l'élève devait noter chaque jour les travaux réalisés tant à la maison familiale que dans le milieu de vie et devait préciser le projet des futures activités à réaliser dans le milieu de vie.  

20/03/1973 - document INA - voir

Au cours de la dernière année de formation, l'élève devait travailler sur un rapport de stage à présenter à son examen de fin d'année. Afin de contrôler les connaissances de l'élève, un examen blanc était programmé au dernier trimestre le préparant à la session du Brevet d'Aptitude Agricole clôturant les 3 années d'études.

 

Tout au long de l'année, les élèves pratiquaient du sport. Au cours des mois d'été, l'école, dirigée par Mr Dupé puis par Marc Courjaud pendant 30 ans, organisait des stages linguistiques (25 cabines de traduction), des sorties (30 VTT), des animations sportives (15 tir à l'arc) - pour les vacances hivernales des skis étaient mis à disposition (70 paires).

 

L'école a fermé ses portes en 1996.

     
 
souvenirs de Michel Herbreteau
 (voir les années 1959-1961)
Daniel, mon père en a été le trésorier et faisait partie du conseil d’administration.
L'hiver, les élèves venaient dans sa vigne par groupe et leur enseignait la taille.
Cet établissement a été une bonne chose. Un certain nombre d'élèves qui venaient de la classe de 5ème où ils étaient considérés en échec scolaire, ont ainsi pu reprendre vie et bien réussir. A la fin des 3 années, je me souviens qu'ils avaient 85 % de réussite pour l'examen de sortie, le BAA,  alors que le lycée agricole était à 50%.
 
     

1952 et plus

L'école de Passirac a vu se succéder un certain nombre d'instituteurs et institutrices. Certains passiracais se souviennent encore de Mr et Mme Garon, de Mr Petit ou de Mme Feurion qui fit l'école pendant 30 ans à Passirac. Pour la photo-souvenir de fin d'année, le photographe regroupait les trois classes.

photos de classe amicalement confiées par Danielle Hilairet née Lacombe

vers 1940

Les enfants apprennent la géographie par l'observation et un livret est mis à la disposition des classes primaires et plus précisément aux candidats préparant le C.E.P.E

1937 

Travaux d'aménagement pour l'école de Passirac

1936 

L'ancien bâtiment devenant trop vétuste, il est prévu de transférer la classe dans une salle à la mairie.

 

Transfert de l'école de filles à la mairie

Au cours de la séance du 4 octobre 1936, il a été noté que l'aménagement d'une salle de la mairie en salle de classe pour les filles devra se faire sous réserve de certains travaux d'aménagement de la nouvelle salle : "...construction d'un préau, de water-closets et ouverture de deux ou trois fenêtres..."

 

Au cours de la séance du 15 novembre 1936, il a été fait lecture  d'une lettre préfectorale datée du 12 octobre demandant le report du transfert de la classe à cause des travaux qui doivent être exécutés.

1935

Garçons et filles réunis seulement pour la photo

¤ Mr Chataignier, instituteur
¤ Mr Chataignier, instituteur

1933

¤ "A mes chers petits élèves  - Passirac le 11 juin 1933 " photo signée par Mr Brouillet instituteur
¤ "A mes chers petits élèves - Passirac le 11 juin 1933 " photo signée par Mr Brouillet instituteur

1923

¤ Léona Camus, soeur de Pierre - classe de filles - Passirac 1922-1923
¤ Léona Camus, soeur de Pierre - classe de filles - Passirac 1922-1923

photos de classe généreusement confiées par Mr et Mme Camus

1914-1918

participation des écoles à la Défense Nationale

1911

extrait d'une circulaire ministérielle du 25 février 1911

 

"...Il y aurait le plus sérieux avantage à ce que tous les français connaissent bien la physionomie particulière de la terre natale, ses ressources, les coutumes et les mœurs de ses habitants, leurs traditions..."

1893

Construction d'une école de garçons à Passirac 

1881 

¤ Paul Bert (1833-1886) député républicain
¤ Paul Bert (1833-1886) député républicain

La proposition de loi portant sur l'établissement des Écoles normales primaires est présentée à la Chambre par le député Paul Bert lors de la séance du 14 janvier 1878.

Longuement discutée et amendée, cette proposition de loi sera finalement votée l'année suivante par la Chambre des députés et le Sénat

La loi dite "Paul Bert" est promulguée le 9 août 1879 par le Président de la république Jules Grévy. Cette loi en sept articles oblige les départements à disposer d'une école normale primaire de garçons et, ce qui est nouveau, d'une école normale primaire de filles pour les élèves-institutrices.

 

Pour le remercier, les instituteurs (dont Mr Pierre Lalarderie instituteur à Passirac) lui offriront un banquet le 18 septembre 1881 à Paris. Devant une délégation d'instituteurs représentant 60 départements rassemblée pour lui rendre hommage, Paul Bert obtint un de ses plus grands succès et il prononça un de ses plus chaleureux et émouvants discours

réf.BNF.

 

vers 1875 

Construction de l'école St Louis

Marc de la Croix est à l'origine de cette construction ainsi que d'autres maisons passiracaises. Cette école religieuse privée, était réservée pour l'éducation des jeunes filles; elle fut fréquentée par la mère de Pierre Camus (¤ Souvenirs de vies).