PASSIRAC
Une Heureuse Nature
Réfugiés mosellans
Dès 1933 un plan d'évacuation prévoyait l'hébergement des Mosellans en Savoie.
Mais l'éventualité de l'entrée de l'Italie en guerre aux côtés de l'Allemagne à partir de 1936 nécessita de diriger 200 000 habitants de la Moselle sur des départements de repli, sur le centre-ouest, c'est-à-dire la Charente, la Charente-Maritime et la Vienne.
La Charente devient pendant la "drôle de guerre", une terre d'accueil pour des milliers de réfugiés.
Pour les préparatifs de départ et pour éviter les abus, les bagages ont été limités à 30kg, à 4 jours de vivres avec un couvert individuel, des couvertures. Malgré la forte chaleur au moment du départ, de nombreux évacués ont superposé sur eux plusieurs couches de vêtements.
Certains Mosellans préfèrent partir individuellement de leur côté afin de rejoindre par leurs propres moyens le département d'accueil ou une toute autre destination.
La majorité des gens partent avec le convoi communal et après plusieurs jours de voyage, entassés dans des wagons de marchandises, les Mosellans ont été dispersés aux quatre coins du département.
Entre le 4 et le 17 septembre 1939, un exode qui s'est concrétisé en Charente par l'arrivée en gare d'Angoulême de 85000 Mosellans.
Sur Brossac et alentours : 239 réfugiés.
Passirac a reçu 96 ressortissants de la commune de Diebling. Ces familles ont pu trouver ainsi refuge aux lieux-dits passiracais :
- Chez Riché
- Chez Sadou
- La Joufrerie
- Moizan
- Sarrazin
Malgré ces temps difficiles, les difficultés de cohabitation, les dépaysements linguistiques, scolaires et religieux, beaucoup de Mosellans se sont acclimatés à la région et en ont tiré un incontestable profit culturel et moral. Certains sont restés en Charente, d'autres se sont mariés ou ont gardés des liens avec des familles charentaises.
sources :
Henri Hiegel : Ils disent : Drôle de guerre, ceux qui n'y étaient pas - Ed. Pierron - Sarreguemines, 1983, tome 1 page 154.
musée de la résistance
à lire :
"un exil intérieur"
